La venue au monde de l’enfant kanak est son premier pas pour entrer dans la coutume.
Lors de la naissance, la mère de l’enfant, fille ou garçon, lui transmet le sang de ses frères et de la lignée matriarcale. Les frères de la mère deviennent ses oncles maternels et lui insufflent la vie. Chaque être kanak est ainsi profondément lié à son clan maternel et à ses oncles.k
Le clan paternel, quant à lui, transmet le nom du clan et la terre. La plupart du temps, les deux sont étroitement liés, car le nom découle souvent du toponyme de la terre ancestrale.
Lorsqu’un garçon naît, c’est la chance pour le clan de pouvoir pérenniser le nom et la lignée. L’homme est attaché à la terre et à son nom. Naître garçon signifie que notre racine est irrémédiablement liée au tertre familial et à l’espace clanique qui y est attaché. Dès la naissance, l’enfant trouve son rang et son rôle dans la société parmi ses pères s’il est l’aîné ou parmi ses frères aînés lorsqu’il est cadet. Souvent, son rôle dépend de son droit d’aînesse, mais aussi du prénom que lui donne les anciens du clan.
Lorsqu’une fille naît, le clan sait qu’il pourra renforcer et élargir les alliances avec les autres clans. Le destin d’une fille kanak est de quitter le clan pour tisser les liens sociaux lors des mariages. Ainsi, elle apportera le sang et la vie de sa lignée dans un autre clan, assurant ainsi la place de maternels à ses frères et à son clan. Avoir une fille, c’est aussi savoir que le clan subira un déficit démographique à son départ…
+ à lire dans le livre « Coutume Kanak ».